Je n’arrive plus à lire. C’est un constat qui me fait mal, car j’ai toujours aimé les livres, les histoires, les mots. Mais depuis quelque temps, je n’arrive plus à me plonger dans un roman, à me laisser emporter par une intrigue, à m’attacher à des personnages. Je n’arrive plus à lire, et je sais que c’est à cause des écrans.
Les écrans sont partout dans ma vie. Mon ordinateur, mon téléphone, ma tablette, ma console. Je passe des heures devant ces machines qui me sollicitent sans cesse, qui me bombardent d’informations, de notifications, de publicités. Je suis accro aux écrans, et je le sais. Pourtant je lis beaucoup, mais d’autres choses que des romans …
[update : désolée pour l’erreur dans le titre, j’écris tout sur téléphone et ça se voit ^^!!]
Du plus loin que je me souvienne, c’est avec Alice, une série de romans d’enquêtes de la bibliothèque verte, que j’ai trouvé ma première « intello » à qui je pouvais m’identifier. Ensuite, j’ai découvert des romans comme A la croisée des mondes avec Lyra et Madame Coulter (romans de Philip Pullman), dans un Oxford dystopique et puis le summun bien évidemment a été Hermione Granger. Ces personnages féminins ont légitimé mon propre comportement, que je pensais ringard et dont j’avais honte, jusqu’à la fin de mon adolescence. Oui, j’avais un peu honte d’être réputée « intello à lunettes ». Ce n’était clairement pas la meilleure attitude pour être populaire au collège, n’est-ce pas ? et pourquoi donc ? et si la fiction avait joué longtemps un rôle dans la circulation de ces stéréotypes de genre et d’intellect ?
Aujourd’hui, je vais donc vous parler d’un sujet qui me tient à cœur : les femmes intellos dans la fiction. Vous savez, ces héroïnes qui ont du caractère, de l’esprit et de la culture, et qui ne se laissent pas faire par les hommes ou par la société patriarcale et de consommation. Ces femmes qui nous inspirent, nous font rire ou nous émeuvent par leurs aventures et leurs réflexions. Ces femmes qui sont loin d’être des potiches ou des faire-valoir.
Mais qui sont-elles ? Où les trouver ? Et pourquoi sont-elles si intéressantes ? C’est ce que je vais vous révéler dans cet article, en vous présentant quelques exemples de femmes intellos dans la littérature, le cinéma et les séries. Attention, spoiler alert, ces figures-là ne sont pas elles-mêmes dénuées de clichés…
Voici donc ma sélection personnelle de femmes intellos dans la fiction :
Le cinéma français fait son chemin. Après mes incursions dans la beaufitude franchouillarde, le divorce à la française, et la crise de la masculinité, je me rends coupable de fétichisme du mauvais film. Oui je l’avoue, j’exulte à l’idée d’offrir une critique qui garnira mon blog avec mon air bourgeois de « je sais tout » du cinéma. J’avoue. J’avoue. Mais j’accuse aussi les boîtes de production et de distribution françaises qui font le beurre d’une industrie bancale pour le cash et moins pour la gloire (y a pas de mal à chercher la gloire). Le truc c’est qu’au bout d’un moment, même si cela fonctionne auprès d’un certain public, véhiculer de tels clichés ne peut être que contreproductif …
J’ai donc vu Canailles, film sorti en 2022 et réalisé par Christophe Offenstein. En voyant l’affiche, on oscille entre le genre de la grosse comédie Cluzet/Garcia/Tillier, sortes de mastodontes du cinéma populaire actuellement, et le genre dramatique du braquage, tradition qu’en France on aime bien traiter de temps en temps.
Pourtant adapté du roman de Iain Levison (Une canaille et demie) datant de 2006, le scénario ne me semble pas du tout fidèle à l’esprit du livre original…
C’est l’histoire d’un casse qui tourne mal, et du braqueur en fuite, qui atterrit chez le prof d’histoire qui n’a rien demandé. Une enquêtrice se met en tête de le retrouver.
Le cinéma asiatique a été primé une bonne trentaine de fois par des récompenses prestigieuses ces dernières années, mais hier soir, c’est le film Everything eveywhere all at once qui a obtenu 7 récompenses aux Oscars américains. L’actrice Michelle Yeoh est la première femme asiatique à avoir obtenu ce prix. D’origine malaisienne, elle est pourtant déjà très connue et a fait de nombreux films à succès. La diaspora asiatique aux Etats-Unis est d’ailleurs l’une des plus grande dans un pays occidental. C’est donc assez étonnant qu’aucune femme n’ait jamais obtenu la statuette avant. De même, une seule réalisatrice chinoise, Chloé Zhao, a été récompensée récemment pour Nomadland.
Après avoir vu The Grand Budapest Hôtel, que j’ai adoré, j’ai pu enfin voir le film The French Dispatch de Wes Anderson sorti en 2021 et tenu pour chef d’œuvre par certains critiques. Ce petit bijou ne m’a pourtant pas entièrement convaincue et ce malgré des effets visuels des plus réussis.
Voici pourquoi :
Résumé du film :The French Dispatch met en scène un recueil d’histoires tirées du dernier numéro d’un magazine américain publié dans une ville française fictive du 20e siècle.