J’ai vu Charlie’s Angels d’Elizabeth Banks (2019)

Charlie’s Angels : Une tentative maladroite de reboot féministe surgrand écran

Dans l’industrie du cinéma, la volonté d’explorer des thèmes féministes est une démarche louable. Malheureusement, tous les essais ne sont pas couronnés de succès. C’est exactement ce qui s’est passé avec le dernier opus de la franchise Charlie’s Angels dirigé par Elizabeth Banks. C’est une actrice que j’apprécie beaucoup, car à chaque fois que je la vois, je me dis qu’elle est là pour un de ces rôles iconiques qui vont marquer le cinéma (Hunger Games, Pitch Perfect). Alors que le propos féministe du film était indéniablement intéressant, son exécution maladroite et son scénario médiocre ont laissé les spectateurs perplexes et insatisfaits.

On y trouve un casting prometteur qui ne parvient pas à sauver le film. Ce dernier avait pourtant commencé avec une équipe de choc, composée de Kristen Stewart, Naomi Scott et Ella Balinska. L’on aurait pu s’attendre à une explosion d’énergie à l’écran. Malheureusement, même leur talent ne pouvait pas rattraper un script faible et des dialogues sans relief. Les actrices ont dû se contenter de personnages peu développés, prisonnières d’un scénario qui ne leur permettait pas de briller. La caméra filme très mal les scènes d’action, s’attardant sur des détails inutiles, rendant les scènes laborieuses, à la différence de Pitch Perfect 2, dans lequel Elizabeth Banks avait juste à filmer simplement les interprètes.

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Ménage de printemps et purge numérique [2023, #ÉcoloVie]

Bon ben, ça y est les beaux jours reviennent. Plus question de traîner dedans, on peut traîner dehors en toute complicité avec le soleil. C’est donc à cette période, comme pendant la période de vacances de Noël, que je fais le ménage et que j’exécute une petite purge numérique. C’est parti !

Mais avant, à quoi cela sert-il ? J’en avais déjà parlé ici et là, cependant, voici les raisons qui me poussent à cela :

– Nous ne nous rendons pas forcément compte de notre empreinte numérique au cours d’une année. C’est comme les déchets plastiques, nous en mettons partout sans nous en apercevoir.

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– les beaux jours, c’est aussi l’occasion de faire des activités plus extérieures, de tout nettoyer, rempoter, rebricoler… j’ai par exemple décidé de tester un four solaire, cela va prendre du temps de le construire et je n’en suis qu’à la maquette et aux premiers tests. Je m’occupe de mon balcon avec mes plantes, je nourris et abreuve des moineaux et mésanges, je marche pour ma santé, je sors avec ma chienne, etc.

– réduire, c’est aussi moins consommer car on assiste à un trop plein de tout, même dans la culture. Je veux dire, à quoi cela sert d’avoir accès à un catalogue de 10 millions de morceaux sachant qu’en une année, nous n’écouterons, en moyenne et en boucle, que 300 chansons, idem pour les séries.

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Le défi de l’eau : économiser l’eau pour la sécheresse de l’été

L’été arrive à grands pas, et l’eau ne cesse de s’amenuir, pour les agriculteurs comme pour les « consommateurs » lambda. Un état de sécheresse globalisé a été décrété en France et dans le reste de l’Europe.

Voici la carte des territoires présentant des risques de forte sécheresse en 2023 :

Ma situation : un appartement, seule toute la semaine, j’ai beaucoup de plantes chez moi, un animal (un petit chien) et une activité sédentaire qui me fait consommer tout de même pas mal d’eau. En essayant d’y voir de plus près, j’ai réalisé depuis quelques années des petites expériences de consommation d’eau différentes. J’ai d’abord calculé combien je consommais d’eau perdue (et potable), en installant des petites bassines (comme les petites bassines de ménage qu’on utilise pour nettoyer les sols ou le linge) dans les endroits stratégiques : la baignoire (ou la douche si vous en avez une), l’évier / le lavabo. Dès qu’elles se remplissaient, je les vidais dans des bassines de 20L.

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J’ai lu Le Pari de la décroissance de Serge Latouche

Penser et consommer autrement pour une révolution culturelle

C’est le sous-titre de cet essai de Serge Latouche, universitaire habitué aux ouvrages sur l’application de la décroissance à nos sociétés, qui nous livre le plus d’indices sur ce que dit l’ouvrage. Quelles sont les conclusions que l’on doit tirer d’une telle analyse ? Voici les ressentis de ma lecture de la version poche du Pari de la décroissance.

Si vous cherchez un livre qui aborde la décroissance d’un point de vue pratique (comment l’appliquer au quotidien), passez votre chemin. Il s’agit ici d’un essai de philosophie, de sociologie et d’économie qui fait la part belle aux théories déjà connues sur le sujet. Car oui, le thème est déjà bien connu depuis la fin des années 70-80, l’ultime rebond des Trente Glorieuses en avait déjà fait réfléchir plus d’un. Le pétrole allait il être en quantité suffisante pour nos sociétés à l’avenir ? Qu’allait-il advenir de nos déchets dans un océan de plastique ? Déjà dans les années 90, la plupart des théories de la décroissance avaient posé les premiers jalons de ce qu’aujourd’hui les politiques aux abois considèrent comme une idéologie ou une utopie dignes des pires monstres sanguinaires : les « khmers verts »… cette rhétorique et ce discours anti écologiste, il les analyse pour nous et c’est ce qui fait de son livre, un essai réussi.

En quelques trois cents pages, l’essayiste Serge Latouche reprend une à une ces théories de la décroissance, qui prennent des noms différents sous la plume et l’étude de chacun. Il déroule les faits, les chiffres et cite ses sources, si bien qu’on a l’impression qu’en fin de compte, il est vrai que rien n’a avancé depuis les débuts de ces courants de pensée déterminants pour l’avenir des enfants de cette planète. Dans le pari de la décroissance : parier, c’est aussi perdre. Que perdrons nous à décroître ? Le livre en parle peu (et c’est fait exprès bien entendu).

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J’ai lu Hunger Games : La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur [roman]

Salut ! J’ai lu le dernier tome de la saga Hunger Games de Suzanne Collins intitulé The Hunger Games : The Ballad of Songbirds and Snakes. Il s’agit du dernier tome coiffant la trilogie à succès, dépeignant un univers dystopique dans lequel de jeunes tributs sont envoyés dans une arène pour s’entretuer lors des jeux de la Faim. Inspiré clairement de l’œuvre de Stephen King, auteur de The Running Man, dont l’intrigue était semblable (une émission télévisée lors de laquelle le premier qui s’arrête de courir meurt et le dernier gagne), l’auteur américain s’était gaussé du roman de Suzanne Collins, déclarant que ce n’était qu’une pâle copie de son travail. Il semblerait que la hache de guerre soit enterrée, puisqu’au vu du succès de la trilogie au cinéma, les Hunger Games ont sensiblement détrôné le marathon mortel du King, ce dernier aurait apprécié le dernier volume de la série (cf. Quatrième de couverture de la version grand format).

Autre inspiration sûrement, les Hunger Games ressemblent beaucoup à Battle Royal, la tuerie de Kinji Fukasaku, mais s’en éloigne par le propos très « science fiction » de l’autrice Suzanne Collins. Cette dernière poursuit son histoire dystopique au travers de laquelle notre société se retrouve plongée dans une forme de système totalitaire : Panem, un continent divisé en districts, est contrôlé par une autorité pleine et entière qui tient son siège décisif dans la Citadelle, où vivent familles d’aristocrates, familles bourgeoises et autres membres issus d’une hiérarchie qui briment et esclavagent les autres districts, le plus pauvre de tous étant le district 12, le district 13 ayant disparu après la guerre des Rebelles contre le Capitol.

Ai-je aimé ce tome ?

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