J’ai lu Le Pari de la décroissance de Serge Latouche

Penser et consommer autrement pour une révolution culturelle

C’est le sous-titre de cet essai de Serge Latouche, universitaire habitué aux ouvrages sur l’application de la décroissance à nos sociétés, qui nous livre le plus d’indices sur ce que dit l’ouvrage. Quelles sont les conclusions que l’on doit tirer d’une telle analyse ? Voici les ressentis de ma lecture de la version poche du Pari de la décroissance.

Si vous cherchez un livre qui aborde la décroissance d’un point de vue pratique (comment l’appliquer au quotidien), passez votre chemin. Il s’agit ici d’un essai de philosophie, de sociologie et d’économie qui fait la part belle aux théories déjà connues sur le sujet. Car oui, le thème est déjà bien connu depuis la fin des années 70-80, l’ultime rebond des Trente Glorieuses en avait déjà fait réfléchir plus d’un. Le pétrole allait il être en quantité suffisante pour nos sociétés à l’avenir ? Qu’allait-il advenir de nos déchets dans un océan de plastique ? Déjà dans les années 90, la plupart des théories de la décroissance avaient posé les premiers jalons de ce qu’aujourd’hui les politiques aux abois considèrent comme une idéologie ou une utopie dignes des pires monstres sanguinaires : les « khmers verts »… cette rhétorique et ce discours anti écologiste, il les analyse pour nous et c’est ce qui fait de son livre, un essai réussi.

En quelques trois cents pages, l’essayiste Serge Latouche reprend une à une ces théories de la décroissance, qui prennent des noms différents sous la plume et l’étude de chacun. Il déroule les faits, les chiffres et cite ses sources, si bien qu’on a l’impression qu’en fin de compte, il est vrai que rien n’a avancé depuis les débuts de ces courants de pensée déterminants pour l’avenir des enfants de cette planète. Dans le pari de la décroissance : parier, c’est aussi perdre. Que perdrons nous à décroître ? Le livre en parle peu (et c’est fait exprès bien entendu).

Lire la suite « J’ai lu Le Pari de la décroissance de Serge Latouche »

3 suggestions de lecture [1/4]

Hello tout le monde,

J’espère que vous allez bien et que vous passez une bonne fin d’année.

Sur Instagram j’ai démarré un calendrier de l’avent intitulé L’Avent Lecture afin de vous proposer mes coups de cœur et pour vous donner des idées de cadeaux livresques. Comme je suis tête en l’air et aussi dépassée par les événements, j’ai oublié parfois de poster et j’ai sauté des jours… je vous mets donc ici le résumé de ce que j’ai posté en plusieurs billets de blog 😉 Bonnes découvertes !

Lire la suite « 3 suggestions de lecture [1/4] »

J’ai lu Antivax de Françoise Salvadori et Laurent-Henri Vignaud

Salut tout le monde ! J’ai lu Antivax, La résistance aux vaccins du XVIIIe siècle à nos jours, de Françoise SALVADORI ; Laurent-Henri VIGNAUD et je vous en laisse ici un très long avis, plutôt positif sur la réflexion que cela m’a amenée à avoir.

Vous trouverez plus d’informations ici. 360 pages. 23 euros. 2019.

Résumé court : « Une enquête sur trois siècles d’oppositions à une révolution médicale, qui éclaire les polémiques actuelles à la lumière des débats du passé. »

Antivax
Lire la suite « J’ai lu Antivax de Françoise Salvadori et Laurent-Henri Vignaud »

J’ai lu Boulots de merde de Julien Brygo et Olivier Cyran

Boulots de merde de Julien BRYGO, Olivier CYRAN

chez La Découverte / 2016 (réédition 2018)

Lu le : Août 2021


Boulots de merde ! - Julien BRYGO, Olivier CYRAN|400
(c) La Découverte

Résumé éditeur :

Du cireur au trader, enquête sur l’utilité et la nuisance sociales des métiers.

Pas un jour sans que vous entendiez quelqu’un soupirer : « Je fais un boulot de merde. » Pas un jour peut-être sans que vous le pensiez vous-même. Ces boulots-là sont partout, dans nos emplois abrutissants ou dépourvus de sens, dans notre servitude et notre isolement, dans nos fiches de paie squelettiques et nos fins de mois embourbées. Ils se propagent à l’ensemble du monde du travail, nourris par la dégradation des métiers socialement utiles comme par la survalorisation des professions parasitaires ou néfastes.
Comment définir le boulot de merde à l’heure de la prolifération des contrats précaires, des tâches serviles au service des plus riches et des techniques managériales d’essorage de la main-d’oeuvre ? Pourquoi l’expression paraît-elle appropriée pour désigner la corvée de l’agent de nettoyage ou du livreur de nans a8u fromage, mais pas celle du conseiller fiscal ou du haut fonctionnaire attelé au démantèlement du code du travail ?
Pour tenter de répondre à ces questions, deux journalistes eux-mêmes précaires ont mené l’enquête pendant plusieurs années. Du cireur de chaussures au gestionnaire de patrimoine, du distributeur de prospectus au «personal shopper» qui accompagne des clientes dans leurs emplettes de luxe, de l’infirmière asphyxiée par le «lean management» au journaliste boursier qui récite les cours du CAC 40, les rencontres et les situations qu’ils rapportent de leur exploration dessinent un territoire ravagé, en proie à une violence sociale féroce, qui paraît s’enfoncer chaque jour un peu plus dans sa propre absurdité. Jusqu’à quand ?

@tassadanslesmyriades

Notes et avis personnels :

  • En trois mots : déprimant, hallucinant, révoltant !
Lire la suite « J’ai lu Boulots de merde de Julien Brygo et Olivier Cyran »